Comment se faire obéir sans crier, sans répéter dix mille fois les mêmes consignes ?Comment s’imposer en douceur dans la forme, tout en restant ferme sur les principes ?Comment faire pour que les enfants écoutent un peu plus souvent ce que les adultes leurs disent, en fonction de leur âge ou de leur besoin naturel de s’affirmer ?
1 – SAVOIR DISTINGUER BESOIN ET DESIR
« Les enfants ont tous des besoins fondamentaux auxquels les parents doivent répondre, explique Nina Bataille : manger, boire, dormir, se défouler, jouer, explorer, apprendre, être rassuré… D’autres, comme avoir des bonbons ou un téléphone portable sont de l’ordre du désir. Répondez à ses besoins fondamentaux, mais ne cédez pas à tous ses désirs. » Il faut que les deux parents partagent le même système de valeurs et s’y tiennent. Bien sûr, les règles peuvent évoluer selon le contexte (télétravail, invités…) et l’âge de l’enfant (qui grandit !), comme par exemple celle pour l’acquisition d’un smartphone..
2 – ENCOURAGEZ-LE
L’obéissance se développe en même temps que la capacité de l’enfant à réaliser des choses. Il prend du plaisir dans ce que vous lui demandez de faire. Il sera donc plus enclin à vous obéir. Si vous lui demandez : « Peux-tu ranger ce jouet dans ta chambre s’il te plaît ? », et qu’il s’exécute, félicitez-le. Grâce à vos encouragements, vos câlins, il sera fier et répondra favorablement à vos prochaines demandes.
3 – METTEZ-VOUS A LA PLACE DE VOTRE ENFANT
Il n’est pas toujours facile de voir les choses sous un angle différent lorsque nous sommes stressés, fatigués ou en manque de temps. Toutefois, accepter de voir les choses d’une façon différente peut vous aider à moins crier. Ceci vous aidera à comprendre que vous aurez plus de mal à demander à votre enfant de faire quelque chose lorsqu’il est fatigué, stressé, ou en train de regarder son émission préférée.
4 – EN ADOPTANT LE BON TON DE VOIX
Ce qui pose problème : Vous demandez à Louis d’arrêter de faire le pitre, et en même temps, vous riez à moitié de ses bêtises, puis vous remettez à lui crier dessus : attention, vous risquez de perdre toute crédibilité !
Le conseil de la coach : « Avoir le bon ton de voix est très important. Si vous n’êtes pas convaincue de votre demande, il y aura une incohérence entre votre requête et votre état émotionnel, et cela ne pourra pas marcher. Employez un ton ferme et dîtes : ‘merci de ranger ta chambre, je t’ai déjà demandé ce matin de le faire’, c’est mieux que de pleurnicher ou de râler. Restez dans le factuel avec un ton approprié, ce sera beaucoup plus efficace ».
5 – AUTONOMIE
Développer l’indépendance et favoriser l’autonomie des plus petits est fondamentale pour les aider à devenir des adultes autonomes et capables de grandir en respectant les règles imposées par la société civile.
Les aider continuellement dans les activités les plus simples : s’habiller, lacer les souliers et préparer le cartable, vous aide à économiser beaucoup de temps mais ne les aidera pas à développer leur potentiel. Apprendre à faire cela les aidera à se sentir plus sûrs et confiants.