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Si nos ancêtres les consommaient jadis comme légumes ou fruits, les plantes sauvages comestibles sont aujourd’hui trop souvent considérées comme des  » mauvaises herbes  » que l’on néglige, voire que l’on détruit.

Et pourtant, ces végétaux sont un véritable régal pour nos papilles… C’est pourquoi, elles refont peu à peu surface dans notre assortiment alimentaire, grâce à quelques curieux, amateurs de saveurs belges et sauvages.

1 – LE SUREAU NOIR

On l’appelle aussi la vanille du pauvre à cause de son odeur forte et identifiable. Quand il y a du sureau noir, on est sûr que le sol est riche en azote. Cet arbuste fleurit au début de l’été et ses fruits apparaissent en août. Les fleurs du sureau peuvent être utilisées pour faire des beignets ou du sirop. Et les fruits se consomment en confiture, en gelée ou en sirop. Avec les fleurs de sureau, vous pouvez préparer un vin aromatisé en suivant cette recette : faites macérer 24 ombelles (fleurs bien développées) dans 3 litres de vin rouge ou blanc, 300 ml d’alcool de fruits, 450 g de sucre.

Il suffit de mettre tous les ingrédients dans un récipient fermé et de laisser macérer 48 h. Ensuite reste à filtrer et à mettre en bouteille. Sachez que plus la préparation vieillit, meilleure elle est. À noter que les baies du sureau contiennent de l’acide cyanhydrique qui se transforme en cyanure lors de la digestion. Il faut donc vraiment les consommer cuits. Le sureau noir ressemble beaucoup à la hièble commune qui est plus petite et ne fleurit qu’en août. Mais faites bien attention, car la hièble est toxique.

2 – LA PÂQUERETTE

Voici une plante vivace riche en Calcium également parfaitement comestible encore faut-il avoir le courage d’aller les cueillir une à une dans le jardin ! Cependant, elle pourra agrémenter vos salades en leur donnant de la couleur de part les fleurs et les feuilles. Comme chacune des plantes citées jusqu’ici, je vous suggère de ne pas cueillir les pâquerettes n’importe où ; dans de nombreux lieux, l’usage des pesticides et autres produits toxiques sont monnaies courantes et rendent malheureusement la nature impropre à la consommation. Ce ne sont peut être pas les mots les plus appropriés mais en clair, je suggère de faire les cueillettes dans des lieux “sains” et propres comme le sont nos jardins-potagers bio (par exemple).

3 – ORTIE (URTICA DIOICA)

Quiconque a déjà fait une promenade dans les bois et senti une piqûre, ou des zillions d’eux, sur leurs jambes nues, a senti le pouvoir picotant d’une ortie. Mais les orties ne sont pas si mauvaises. En fait, ils sont incroyablement savoureux!

Avec un peu de travail, il peut également être transformé en fibre d’ortie!

Les feuilles tendres et les conseils de croissance, y compris les tiges, sont l’un de nos stimulants pour l’arrivée de l’hiver. Alors que les orties sont nourrissantes dans les soupes, nous les récoltons surtout pour le thé, juste avant leur floraison.

Le thé d’ortie est un formidable stimulant du système immunitaire, riche en calcium et en magnésium. Vous pouvez aussi bien consommer les feuilles après avoir fait du thé ou une infusion pour profiter des avantages d’une plante riche en nutriments.

Beaucoup de gens boivent du thé d’ortie pour réduire leurs symptômes du rhume des foins, améliorer leur digestion et la santé de leurs reins.

4 – ASPERGE SAUVAGE

Dès la mi-février, les versants sud, proches des côtes méditerranéennes verront apparaître les premières asperges sauvages. Sitôt entré de quelques kilomètres à l’intérieur des terres, il faudra attendre pour les premières récoltes conséquentes, la fin de la première semaine de mars, soit plus de 2 à 3 semaines de différences avec les emplacements situés au Sud proche de la mer qui profitent d’un meilleur ensoleillement et de températures plus douces. Elles sont très fines, leur diamètre variant de 1 à 7 mm.

Les buissons d’asparagus adultes, les asperges partent le plus souvent du pied central de celui-ci, ou à proximité immédiate. Les jeunes pousses ont au début de leur croissance une forme rectiligne qui tranche avec les arrondis de l’asparagus adulte.

Dans les « bartas » buissons touffus de la garrigue,souvent des chênes kermès, il peut être bon de jeter un œil au dessus de la mer de végétaux, les asperges s’y fraient un passage et en dépassent. Autre truc, la couleur : le vert tendre des asperges est différent du vert émeraude de l’asparagus adulte. Enfin, certaines asperges poussent de couleur marron clair.

5 – LE TRÈFLE

Tout le monde connaît le trèfle. On en trouve partout, parfois en abondance. Mais en avez-vous déjà goûté ? Eh bien, sachez que cette plante peut très bien être mangée en salade.

Le trèfle est parfait pour accompagner une part de quiche, une tarte ou des tomates. Goûtez-en et je vous assure que vous allez adorer !

6 – L’AIL DES OURS, L’AIL SAUVAGE COMESTIBLE

Aussi appelée ail sauvage, cette plante herbacée (Allium ursinum) ne pousse que sur les sols frais. Elle ressemble beaucoup au muguet, qui lui est une plante toxique. Il faut donc faire bien attention de ne pas les confondre.

Pour la reconnaître, il suffit de la sentir : une forte odeur d’ail s’en dégage. Toutes les parties de l’ail des ours se consomment : feuilles, fleurs, boutons floraux. Ses feuilles sont notamment utilisées pour faire du pesto, mais peuvent également être consommées crues dans les salades.